4 femmes en situation de handicap sur 5 sont victimes de violence selon le rapport de la délégation aux droits des femmes du Sénat. Pourquoi de tels chiffres ? Les causes sont multiples : l’infériorité du handicap dans les représentations sociales, l’intériorisation de cette disqualification par les personnes concernées, la difficulté accrue à se défendre, le manque d’autonomie économique de femmes privées de l’AAH en raison du revenu de leur conjoint, les liens de dépendance qui lient parfois la victime à l’agresseur... Sans oublier un facteur essentiel : l’accessibilité difficile, parfois inexistante, des outils de sensibilisation et des voies de recours.

Les gendarmes ont voulu réagir. Ils ont fait appel à Droit Pluriel pour comprendre les situations de handicap, savoir s’y adapter et prendre enfin la mesure de ces milliers de victimes oubliées des dispositifs mis en place.

Droit Pluriel va former tout au long de l’année 4 groupes de gendarmes issus de toute la France. La première sensibilisation a eu lieu le 12 février. Informations, mises en situation, débat, communication de partenaires sur le territoire ont été apportés à une trentaine de gendarmes impliqués et conscients de l’urgence d’apporter des solutions.

On avance ! Il va falloir aussi orienter les femmes concernées vers les commissariats, leur rappeler qu’elles ont les mêmes droits que les autres et qu’aucune violence ne doit être acceptée.