L'association

Droit Pluriel est une association reconnue d’intérêt général
qui œuvre pour une justice accessible à tous.

Droit Pluriel est une association reconnue d’intérêt général qui œuvre pour une justice accessible à tous.

Tous les citoyens signent des contrats, se marient, divorcent, portent plainte, travaillent, héritent…

La rencontre entre les personnes handicapées et le droit est particulièrement éprouvante, quand elle n’est pas impossible. Tout se passe comme si leur présence n’avait jamais été sérieusement envisagée.

La discrimination liée au handicap était en 2018 la première cause de saisine du Défenseur des droits.

Depuis 2009, Droit Pluriel agit en faveur de l’accès au droit pour tous, en s’adressant à la fois aux justiciables et aux professionnels du droit pour faire changer les représentations de la société.

Le handicap constitue un obstacle majeur pour connaître et faire valoir ses droits. 

Il serait inexact de considérer que la cécité, la surdité, la trisomie ou la schizophrénie sont la cause de cette situation car chacun doit pouvoir avoir un égal accès au droit et à la justice. Pour cela, des solutions existent : un espace aménagé (rampes, signalétique intelligente, marquages au sol…) et des dispositifs adaptés (boucle magnétique, documents en français Facile à Lire et à Comprendre…) Ces aménagements simplifieraient non seulement la vie des personnes en situation de handicap, mais également celle de tous les justiciables. Penser l’accessibilité universelle, c’est inclure tous les citoyens: personnes en situation de handicap, adultes accompagnés d’enfants en poussette, individus entravés par un plâtre, portant un chariot ou une valise, personne maîtrisant mal l’écrit ou non francophones, personnes vieillissantes…  L’accessibilité est un atout. Elle est la marque d’une société plus ouverte et confortable. L’envisager comme une contrainte exprime les peurs et les freins d’une pensée réactionnaire. Aucune société, aucune justice n’est équitable ou égalitaire lorsqu’elle laisse une partie des individus sur le bord de la route. L’accessibilité universelle nous offre la garantie d’une démocratie réelle. Une révolution culturelle doit s’opérer permettant d’inclure tous les citoyens à tous les niveaux de la société, sans aucune exception.

Le plaidoyer

Nous voulons : Changer le regard dévalorisant de la socièté sur le handicap.

Le mot « handicap » renvoie à une représentation négative et dévalorisante : dans les dictionnaires français, il se définit encore comme « une infériorité ». Cette représentation du handicap enferme les personnes concernées dans la honte.  80% des handicaps sont invisibles : malvoyant, schizophrène, autiste… Autant que possible, les personnes concernées dissimulent leurs difficultés. Tout plutôt que de se dire handicapé ! Dans ce contexte de dissimulation, de secret et de honte, les individus intègrent leur infériorité et participent eux-mêmes à leur propre exclusion. Il est urgent d’écrire une nouvelle page du handicap. Le premier argument de l’audioprothésiste est « ne vous inquiétez pas, cela ne se verra pas ». Honte de quoi ? 

Droit Pluriel pour changer le regard.

L’association Droit Pluriel, fondée en 2009 par Anne-Sarah Kertudo, milite pour que le handicap sorte de la honte. Anne-Sarah devient malentendante à l’âge de 14 ans. À l’audioprothésiste qui la rassure: «Ne vous inquiétez pas, cela ne se verra pas», elle répond «Pourquoi devrais-je me cacher? Vous portez des lunettes, je porte des appareils auditifs.»  Elle veut changer l’image du handicap. Elle crée en 2002 la première permanence juridique en langue des signes, elle témoigne publiquement de l’expérience de la différence, dénonce les discriminations et milite pour l’égalité. En 2018, l’association Droit Pluriel obtient des dictionnaires qu’ils changent leur définition du mot handicap et suppriment le terme «infériorité». Les millions de personnes concernées doivent retrouver leur fierté!  

Nous voulons : Faire comprendre que le handicap décrit une situation et non une population

La sémantique actuelle divise la population : « valides » d’un côté et « handicapés » de l’autre. Nous voulons faire tomber cette barrière imaginaire et proposons une nouvelle représentation : les individus présentent des variations corporelles et cognitives. Chacun se situe quelque part sur cette échelle de variation.  Dire que quelqu’un est « handicapé » n’apporte aucune information sur la nature de son empêchement, sur ce qu’il ou elle peut faire et ne peut pas faire. Il faut donc utiliser les mots justes pour savoir de quoi on parle. Dire « Monsieur T. est handicapé » ne me donne aucune indication sur la manière de m’adapter. Mieux vaut dire : « Monsieur T. est sourd et s’exprime en langue des signes ».   

Nous voulons : Instaurer une accessibilité universelle vivante

La société est composée d’individus qui ont tous des besoins spécifiques.  Il s’agit aujourd’hui que les lieux et services ouverts à tous soient réellement accessibles à chacun. Pour cela, des aménagements sont nécessaires : installations matérielles, outils technologiques, aide humaine, formation des personnels… Cette accessibilité doit se construire avec les citoyens eux-mêmes afin d’être vivante, c’est-à-dire répondre aux situations et s’adapter aux évolutions sociales. Il est injustifié et discriminant de mettre en place des circuits réservés aux personnes handicapées, tels que des guichets dédiés et des professionnels ou institutions spécialisées. Il faut enfin comprendre que les aménagements sont l’accessoire de l’institution et non des éléments « en faveur » d’une population : l’interprète en langue des signes n’est pas au service de la personne sourde, mais d’une justice qui doit traiter à égalité tous les citoyens. La société est la maison conçue pour nous accueillir, il est urgent de la repenser dans une construction qui permettra à chacun d’y trouver sa place.  

Notre histoire

Anne-Sarah Kertudo ouvre la première permanence juridique en langue des signes à la mairie de Paris. Elle y est rejointe par des avocats, enseignants-chercheurs, juristes et bénévoles.

Naissance de l’association Droit Pluriel.

Organisation d’ «un procès dans le noir» au Palais de Justice de Paris afin de mettre les professionnels de la justice dans la situation des justiciables aveugles.

Le Procureur salue l’événement : «pour la première fois, je réalise que la difficulté n’est pas la cécité, mais le fait que nous n’adaptons pas notre audience au handicap.» 

Fabienne Servan-Schreiber devient présidente de l’association. Nous nous dotons d’une identité graphique

Les professionnels du droit discutent ensemble pour la première fois de la thématique de l’accessibilité pour tous. Avec leurs concours, Droit Pluriel débute le projet de la mission « Professionnels du droit et handicap », projet phare de l’association.

Droit Pluriel emménage dans ses premiers locaux à Montreuil. Parallèlement, l’association lance plusieurs projets d’envergure, dont la tournée du film « Parents à Part Entière » dans les Barreaux de France, la création de l’exposition « Tes Yeux sur Mes Oreilles« , la formation des CDAD (Conseils Départementaux d’Accès au Droit) et le projet « le droit accessible à tous à Montreuil ».

En avril, Droit Pluriel est reconnue d’intérêt général et obtient la redéfinition du handicap dans le dictionnaire. L’exposition « Tes yeux sur mes oreilles » est présentée dans la France entière et notamment à Paris, sur les grilles de la tour Saint-Jacques. Un commando de l’accessibilité permet de mettre en lumière les défauts du nouveau tribunal de Paris.

En avril, Droit Pluriel lance sa première permanence juridique 100% accessible  » Urgence Covid-19  » En septembre, le projet est lancé de manière pérenne sous le nom de « Agir Handicap » En novembre, Droit Pluriel débute le projet « Rendre le droit accessible aux sourds et malentendants« 

La mallette pédagogique est publiée par la DILA. Nous lançons le projet « Jeunes aveugles et malvoyants, devenir citoyens, sujets de droit » et remportons l’accompagnement numérique de Share It pour développer notre première application mobile : Justicie.fr

Droit Pluriel réalise sa première expertise d’un lieu de justice. Nous participons à la JurisRun et à notre premier Solidays. Nous ouvrons un service temporaire à destination des ukrainiens en situation de handicap et nous débutons la tournée de formation « Justice et Handicap ».

Droit Pluriel est lauréat du prix de « La France S’engage » afin d’essaimer son modèle sur tout le territoire. Nous intégrons le tiers lieux des Arches Citoyennes à Hôtel de Ville et nous remportons le prix Pro Bono des avocats de Paris.

Droit Pluriel ouvre ses premières permanences physiques en Ile-de-France : Aubervilliers, Versailles, Paris… Nous remportant le prix Initiative Aidants 2024, et le prix « Surdité Inclusion Or » de la fondation pour l’Audition.

Défense des droits en psychiatrie, réorganisation de nos services, ouvertures de nos permanences hors Ile-de-France… On avance, alors rejoignez nous !

Notre équipe

Un bureau engagé

Fabienne Sevran-Schreiber
Présidente

Pascal Simon
Trésorier

Clémentine Soulié
Secrétaire

L'équipe

Nous œuvrons pour l’égalité de toutes et tous

Nos avocats bénévoles

180 avocates et avocats engagé-e-s pour la justice sociale

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